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XIème siècle - La maison de Savoie, l'évêché de Sion et le mont de Suen |
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de 1032 à 1648, le Valais fait partie de l'Empire Germanique. | ||||||
En 1032, l'Evêque devient vassal de l'empereur germanique. Une partie des terres de son comté passent à l'abbaye de Saint-Maurice et à la maison de Savoie, en plein ascension. Le comte-évêque gouverne par l'intermédiaire du vidomne, qui administre la justice, du major, qui perçoit les impôts et redevances, du sautier, sorte d'officier de police. Ainsi naquirent, au sein du comté du Vallais, de l'enchevêtrement des propriétés de l'évêché, légataire de Rodolphe III, avec celles du comte de Savoie, provenant des Lenzbourg-Granges et cherchant à étendre sa domination, des difficultés de passage, de jouissance, une rivalité de prestige et d'intérêts (droits de suzeraineté et de vassalité) qui ensanglantèrent la vallée du Rhône durant trois siècles et demis, de 1032 à 1392. |
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Avec la féodalité, tous les villages sont désormais soumis à des seigneurs dont ils ont dû reconnaître la suzeraineté et qui se considéreront comme les vrais propriétaires du pays.
Cependant, les communautés de villages ont continué à jouir de leurs possessions communes, dont les alpages qui, comme tout porte à croire, étaient délimités, constitués en consortages plus ou moins bien organisés dès le Xe ou le XIe siècle sur des bases acquises du droit romain mais également héritées du droit germanique des Burgondes et des Allamans. |
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Les Lenzburg-Granges
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Selon des chartes du Xe siècle, Suen était un fief d'une noble famille de Granges, avec dignité comtale. D'où lui venaient cette dignité et ces nombreuses possessions en valais ? Des rois de Bourgogne ??
Le dernier né de cette famille de Granges est une dame qui épousa Ulrich II de Lenzbourg (Argovie). De cette union naquirent deux fils, Ulrich et Arnold, et une fille qui épousa Humbert I aux blanches mains, comte de Maurienne et du Petit Chablais, souche de la maison des comtes de Savoie. Par ce mariage, après la mort sans postérité de son beau-frère, Humbert I hérita en Valais de toutes les possessions des Lenzbourg-Granges, ce qui explique sa grande influence, rivale de celle de l'Evêque de Sion devenu préfet du Valais par la donation 999 avec tous ses droits régaliers. Rien d'étonnant si Humbert I put imposer son fils Aymon comme abbé de St-Maurice et, en 1034, comme évêque de Sion. |
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En 1040, la seigneurie du Mont de Suen appartenait au comte Ulrich V de Lenzbourg
Il la légua à son neveu Aymon II de Savoie, abbé de St-Maurice puis évêque de Sion. Par testament, Aymon II céda le mont de Suen à la bienheureuse « sainte Marie de l'église de Sion », soit au vénérable Chapître de Sion. C'est dans ce testament qu'est signalée pour la première fois une localité de notre val d'Hérens, Suen. |
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Alleu
On appelait alleu un fief qui ne devait des prestations qu'au suzerain de l'échelon supérieur, ou aucune prestation. A une certaine époque, l'alleu désignait simplement un fief héréditaire. D'alleu vient probablement le nom patois alui qui désigne soit l'alpéateur qui assure sa part de services annuels à l'exploitation de l'alpage, soit simplement le propriétaire d'un droit de fonds au consortage. |
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